Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
La nouvelle république | Algérie | 16/01/2011 | Lire l'article original
Affirmant qu'une moyenne de 1 200 malades sont depuis 2007 traités annuellement en Algérie, cet éminent spécialiste a indiqué que 90 % des malades diagnostiqués ne présentaient pas de symptômes attestantqu'ils sont atteints d'hépatite «d'où la complexité de la tâche des praticiens». S'agissant des modes de transmission de la maladie, le Pr. Berkane les a classés en 3 catégories, en l'occurrence sanguine, sexuelle et verticale, c'est-à-dire de la mère à l'enfant pendant la grossesse, insistant sur le caractère obligatoire du dépistage de la femme enceinte. Selon lui, sur 100 nouveau-nés de mères atteintes d'hépatites, 90 % d'entre eux peuvent développer à l'âge de 20 ans une hépatite.
Le professeur Nabil Debzi, hépatologue au CHU Mustapha Pacha (Alger) est, pour sa part, revenu sur l'importance dévolue à la biologie moléculaire. «Les analyses se font à l'Institut Pasteur à Alger», a-t-il rappelé, soulignant que des personnes venaient parfois de Tamanrasset pour faire des analyses.
Concernant le vaccin, le Pr Debzi a indiqué que 90 % de la population sont des répondeurs au vaccin, qualifiant celui-ci de «sûr et efficace». Selon lui, l'Algérie est une zone de moyenne endémicité, suggérant la construction de 20 centres thérapeutiques à travers le territoire national. Au sujet du certificat prénuptial, le conférencier a relevé un «vide juridique» à cet égard, rappelant qu'une journée parlementaire a été consacrée, il y a deux ans de cela, à ce sujet. Il a, par ailleurs, affirmé que certains couples ne se présentent (pour être vaccinés) qu'une semaine avant le mariage, rappelant que les 3 injections du vaccin n'agissent qu'au bout de 6 mois.
Qualifiant l'hygiène hospitalière de «culture», le Pr. Debzi a estimé que cette dernière n'incombe pas seulement au dentiste, mais qu'elle concerne d'autres praticiens à l'instar du gynécologue et du chirurgien.
S'exprimant sur la hidjama et le tatouage, et tout en rappelant que le virus de l'hépatite B se transmet par voie sanguine, le conférencier a fait savoir que pour la première, le médecin n'a pas été formé pour l'exercer, appelant à la nécessité de prendre les mesures d'hygiène et de stérilisation nécessaires en guise de préalable à toute intervention.
Abordant le cancer du foie, le Pr. Debzi a regretté l'absence de la chimiothérapie et de la chimio-embolisation, signalant dans la foulée que la greffe de foie n'était réalisée que «de manière épisodique».
Abdelhamid Bouallag, président de l'association SOS Hépatites a, pour sa part, mis en évidence la nécessité de mettre en place un dépistageciblé ayant comme point de mire les personnes à risques (médecins, policiers, gendarmes) lesquels sont, a-t-il affirmé, en contact permanent avec le sang. Le président de l'association SOS Hépatites a regretté la non-disponibilité de certains matériaux nécessaires à la thérapie à l'instar de l'aiguille utilisée dans la biopsie et du kit servant aux ligatures œsophagiennes, relevant que les prix de ces deux matériaux étaient respectivement de 1 500 et 10 000 dinars. Il s'est, en outre, insurgé contre le fait que les réactifs acquis pour les examens complémentaires des malades «soient à l'aéroport 4 mois après leur importation», mettant l'accent sur le fait que la durée de vie des réactifs était de 6 mois. «Cette situation fait, a-t-il ajouté, que plus de 700 malades attendent d'être pris en charge.» M. Bouallag a, par ailleurs, fait savoir que le non-respect des normes de prescription fait qu'il y a «beaucoup de malades qui ne répondent pas à la thérapie et d'autres qui rechutent». Sur un autre registre, le conférencier a indiqué que 80 % des chirurgiens dentistes ne disposaient pas d'autoclaves indispensables à la stérilisation du matériel, «ce qui a pour effet d'exacerber les choses». L'intervenant s'est attardé sur les effets secondaires «très gênants» du traitement de l'hépatite, appelant à la nécessité d'une prise en charge psychologique des malades.
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Site éditeur :