La leishmaniose, une zoonose qui touche aussi bien l’homme que l’animal
est en nette régression dans la wilaya de Blida avec 17 cas enregistrés
en 2005 contre 58 en 2004, a-t-on appris, hier, auprès du directeur de
la santé, de la population et de la réforme hospitalière.
Ces cas de leishmaniose cutanée, la forme la plus répandue dans
la wilaya, ont été recensés au niveau des secteurs sanitaires
de Blida (6 cas), El-Affroun (9 cas), Larbaâ (1 cas) et enfin Boufarik (1
cas), précise-t-on de même source.
Selon une étude épidémiologique, précise la même
source, sur les 17 cas infectés par la leishmaniose 11 sont de sexe féminin,
soit 64,70 % du nombre total des personnes infectées.
La leishmaniose qui constitue, selon le DSP, "un problème de santé
publique majeur", a été confinée initialement dans la
seule wilaya de Biskra avant de s’étendre à d’autres
wilayas comme M’sila, Batna, Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, Djelfa et
Médéa.
En ce qui concerne son impact socio-économique, le coût de prise
en charge de la maladie est de 6.000,00 DA par cas, indique la même source.
La leishmaniose est une maladie qui est transmise à l’homme par la
piqûre d’un insecte infecté.
Cet insecte est le “phlébotome”, femelle qui se nourrit de
sang et qui a été elle-même infectée par un animal
sauvage, domestique et même par l’homme, d’après la même
source.
L’une des formes de cette maladie qui sévit en Algérie est
la leishmaniose viscérale, appelée également “KALA-AZAR”
et qui est considérée comme la plus grave avec un taux de mortalité
de presque 10 % en l’absence de traitement, explique-t-on.
Elle se caractérise par des poussées de fièvre irrégulières,
une chute de poids importante, une augmentation du volume de la rate et du foie
ainsi qu’une anémie.
L’autre forme de la maladie est la leishmaniose cutanée qui est reconnaissable
par l’apparition de plaies sur la peau au niveau des parties exposées
du corps comme le visage, les bras et les jambes.
Ces plaies ne se cicatrisent pas générant ainsi un grave handicap
pour la personne atteinte.
En matière de prévention et de lutte contre cette maladie, le directeur
de la santé et de la population préconise l’élaboration
d’une cartographie du risque par l’identification, selon l’appréciation
de chaque secteur concerné, des points noirs et des zones à surveiller.
Parmi les autres mesures mises en œuvre pour plus d’efficacité,
ce responsable cite La lutte antivectorielle qui se distingue de la lutte classique
contre les moustiques "puisqu’elle s’inscrit dans le cadre de
mesures qui répondent impérativement à une périodicité
de l’utilisation des produits spécifiques et à une technicité
particulière (lutte par aspersion)".
La lutte contre les rongeurs qui constituent également un facteur de transmission
de la maladie ainsi que la mise en place d’un dispositif de surveillance
et d’évaluation des campagnes de lutte avec une meilleure coordination
intersectorielle, constituent les autres éléments de la stratégie
de lutte à même d’atténuer, à défaut d’éradiquer,
la flambée de leishmaniose dont les impacts sanitaires et socio-économiques
sont plus que significatifs, indique le directeur de la santé, de la population
et de la réforme hospitalière de la wilaya de Blida.
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