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La Tribune | Algérie | 26/09/2010 | Lire l'article original
Le programme en lui-même est généreux. Il se traçait comme objectif d’éradiquer la poliomyélite en l’an 2005 et d’éliminer la même année, c’est-à-dire en 2005, la rougeole, la diphtérie et le tétanos néonatal. Il projetait également d’introduire la vaccination anti-hépatite B. Parmi les stratégies assignées à ce programme, on peut citer l’élaboration de fiches techniques sur la conduite à tenir en cas d’épidémie des maladies ciblées par celui-ci, le renforcement des taux de couverture vaccinale, notamment à travers la réduction des taux d’abandon de la vaccination au niveau des secteurs sanitaires, le renforcement de la mise en place de la vaccination en milieu scolaire et la mise en œuvre de la vaccination en milieu universitaire ainsi que la relance des programmes nationaux. Programmes qui ne pourraient atteindre leurs objectifs en l’absence de vaccins dans le cas où les pénuries récurrentes persisteraient.
Ces dernières années ont été marquées – et continuent à l’être – par des ruptures de stocks qui poussent les citoyens à tirer régulièrement la sonnette d’alarme et à interpeller les pouvoirs publics sur les conséquences, sûrement néfastes, de ces carences. Les ruptures concernent principalement les vaccins pour enfants, ce qui met certainement en danger les acquis en matière de lutte contre certaines maladies et qui risque de favoriser leur retour ou leur prolifération. Les autorités sanitaires en sont conscientes et en ont l’entière responsabilité. Les pannes répétitives de vaccins ne sont nullement faites ni pour protéger la santé des petits ni pour renforcer leur système immunitaire. Le troc souhaité par le ministère de la Santé et consistant en l’échange de 5 000 doses de vaccins – non utilisées – contre la grippe A contre des vaccins pour enfants n’est qu’une solution provisoire. Une politique à long terme s’impose certainement en vue de mettre un terme à ces pénuries et d’assurer une disponibilité permanente de vaccins, il y va de la vie des générations futures.
Par Rachida Merkouche
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