Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
La Tribune | Algérie | 27/06/2010 | Lire l'article original
La wilaya de Biskra, l’une des wilayas fortement exposées à ce problème, a été récemment le lieu d’un séminaire régional sur l’envenimation scorpionique. Une rencontre qui a regroupé les représentants des collectivités locales et des professionnels de la santé publique venus de 15 wilayas du sud et du sud-est du pays. L’occasion, pour les participants de plaider pour la création dans cette wilaya d’un institut spécialisé pour maîtriser ce fléau. Membre de la commission nationale de lutte contre l’envenimation scorpionique, le Dr Barkahoum Lamir a indiqué que «la création de cet institut dans une région particulièrement affectée par ce problème permettra de mener in situ des études et des recherches sur cet arachnide, à même d’en contenir les dangers». Cet institut travaillerait ainsi en coordination avec les instances concernées, dont l’Institut Pasteur d’Algérie, les organismes de lutte contre ce fléau et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique». Un projet qui suscite l’intérêt des autorités de la wilaya puisque, d’après le wali de Biskra, « des efforts sont menés pour la création de cet institut». De même, a-t-il dit, «il est déjà possible de commencer le travail par la création d’un groupe de recherche sur l’envenimation scorpionique au niveau du Centre de recherche scientifique et technique en zones arides». Pour sa part, le Dr Hassina Hellal, chargée du programme de lutte contre l’envenimation scorpionique au ministère de la Santé, a mis en exergue l’ampleur du fléau, abordant le coût quotidien d’une prise en charge d’un cas de piqûre scorpionique estimé entre 5 000 et 10 000 DA.
Selon elle, 64% des piqûres ont lieu à l’intérieur des habitations, d’où l’intérêt de consentir davantage en matière de sensibilisation en direction des populations pour améliorer les conditions d’hygiène et éviter de laisser apparaître des fissures sur les murs et le sol. Revenant aux statistiques, on notera que plus de 5 850 piqûres ont été enregistrées en 2009 à Biskra, dont 3 mortelles. Des chiffres qui placent cette wilaya juste derrière El Oued considérée comme le premier foyer d’envenimation scorpionique à l’échelle nationale. Il faut savoir toutefois que les risques d’envenimation scorpionique ne se limitent pas à la région sud du pays. Sont également touchées les wilayas des Hauts Plateaux, avec une extension sensible vers les wilayas du Nord. En tout, plus de 28 wilayas sont affectées par ce fléau. Sur les quelque 1 500 espèces de scorpions existant à travers le monde, quelques dizaines seulement possèdent un venin capable de constituer un danger pour l’homme. S’agissant des facteurs contribuant à l’augmentation du phénomène, on citera, l’absence d’hygiène qui aide à la prolifération de cet animal. Pour rappel, sur environ 5 millions de morsures de serpents, piqûres de scorpions ou d’insectes enregistrées chaque année dans le monde et causant la mort de 100 000 personnes, 40 000 décès sont en rapport avec une piqûre de scorpion. En Afrique, sur environ 1 million de personnes piquées par des scorpions chaque année, quelque 20 000 personnes succombent à ces envenimations.
Par Amel Bouakba
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Site éditeur :