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La Tribune | Algérie | 30/05/2010 | Lire l'article original
Toutefois, reconnaît-il, «des insuffisances demeurent en matière de formation du personnel médical et paramédical». Et d’ajouter qu’«en raison de ces insuffisances ces moyens sont trop souvent gaspillés».
Evoquant la situation de l’Algérie en matière de mortalité infantile par rapport aux Objectifs du millénaire entre 1990 et 2015, le spécialiste a fait part de la nécessité de réduire de deux tiers le taux de mortalité infanto-juvénile, soit d’atteindre un taux de mortalité infantile de l’ordre de 16 pour 1 000 naissances vivantes. Le professeur Lebane donnera plus de détails sur l’évolution de la mortalité infantile sur les deux dernières décennies (1990-1999 et 2000-2009). Ainsi, dit-il, «entre 1990 et 1999, le taux de mortalité infantile est passé de 46,8 pour 1 000 naissances vivantes à 39,4 pour 1 000, soit un gain de 7,4 points». «Entre 2000 et 2009, le taux de mortalité infantile est passé de 36,9 pour 1 000 naissances vivantes à près de 25 pour 1 000 (gain d’environ 12 points)», précisera-t-il encore. Ce qui amènera le spécialiste à dire que, malgré «les efforts déployés au cours des deux dernières décennies, la réduction de la mortalité infantile n’a pas encore atteint le niveau escompté». Selon le professeur Lebane, «la mortalité infantile s’est stabilisée depuis ces cinq dernières années au niveau de certaines wilayas du Nord, dont Alger». Il rappellera que, dans le cadre de la stratégie adoptée par l’Etat à cet effet, un programme national a été élaboré par le ministère de la Santé en 1988 en collaboration avec l’Unicef et appliqué à une zone pilote (Blida). Toutefois, regrette-t-il, «il n’a pas été généralisé sur l’ensemble du territoire national». Cependant, «le ministère de la Santé a lancé un programme national de périnatalité pour la période 2006-2009 et dont l’évaluation est en cours», dit-il. Passant en revue les mesures prises par les autorités publiques pour réduire le taux de mortalité infanto-juvénile et atteindre les objectifs tracés, le Pr Leban évoquera «la hiérarchisation des niveaux de soins de néonatalogie, l’élaboration de normes minimales de personnels et l’aménagement de services spécialisés». S’agissant de la situation des morts périnatales, le spécialiste a estimé qu’«elles devaient être enregistrées à l’état civil conformément aux recommandations de l’OMS». «Ce qui permettrait, souligne-t-il, d’inscrire la politique nationale en la matière dans la logique des standards en vigueur dans les pays les plus développés.»
Par Amel Bouakba
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