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El Watan | Algérie | 23/05/2010 | Lire l'article original
Ainsi, durant deux jours, pas moins de 300 participants entre radiologues, oncologues, gynécologues et chirurgiens venus des quatre coins du pays, de France et de Tunisie ont été réunis, deux jours durant, à l’hôtel Sabri, lors de cet important rendez-vous scientifique et technique dont le thème a porté sur l’imagerie du sein et des traumatismes.
Fort de leurs expériences respectives dans le domaine du dépistage, diagnostic et traitement du cancer du sein, de grands noms de cette spécialité, comme les professeurs M. Boubrit, K. Bouzid, S. E. Bendib, N. Boubendir et leurs pairs de l’hexagone, Ph. Sebag et L. Rotenberg, se sont attelés à montrer à leur auditoire qu’il est possible, grâce aux nouvelles technologies du numérique dont la mammographie digitale et de l’aide au diagnostic automatique, d’améliorer la qualité de vie des femmes ayant contracté cette maladie et de réduire les coûts supportés par la collectivité pour assurer la prise en charge de cette maladie. Cette rencontre revêt une importance capitale, puisqu’elle coïncide avec le lancement imminent du plan national de lutte contre le cancer du sein. Ce projet consiste à réunir toutes les conditions logistiques et humaines nécessaires à la mise en place en Algérie d’un programme de dépistage efficient, semblable à ceux des pays avancés dans ce domaine, permettant de réduire de manière significative la mortalité par cancer du sein. A travers cette initiative, notre pays ambitionne de se rapprocher, voire s’aligner sur les normes édictées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est-à-dire arriver à dépister 70% des femmes âgées entre 40 et 69 ans. Pour ce faire, indique le Dr Faouzi Benmachiche, PDG de TMA, des centres pilotes ont déjà été installés par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale à Maghnia, Laghouat, Jijel, Constantine et Alger. Associer l’équipement à la formation au dépistage, non sans la multiplication des actions de sensibilisation et de vulgarisation, est pour lui le seul moyen d’aboutir à la réussite de la généralisation du réseau de dépistage dans notre pays.
Les 14 centres anti-cancéreux (CAC) en voie de réalisation ne peuvent être, selon lui, d’un quelconque apport, si ce n’est des mouroirs, que si le plan national de dépistage sous toutes ses formes, individuel, familial ou de masse organisée, arrive à atteindre les objectifs assignés dont et surtout la prévention contre cette maladie, qui commence à se répandre d’une manière inquiétante. En la matière, notre interlocuteur se référera à l’expérience égyptienne qui compte déjà trois ans d’existence. Pour sa part, le professeur Mustapha Boubrit du CHU Béni Messous trouve que notre pays a opté pour une politique avant-gardiste pour la lutte contre le cancer du sein en mobilisant d’importants moyens. Il en a fait son cheval de bataille et a pour alliés des praticiens qui n’ont rien à envier à leurs pairs d’outre-frontières. L’acquisition d’équipements de dépistage et de diagnostic de la toute dernière technologie est, pour l’équipementier de TMA, l’une des indices de son engagement à lutter contre ce cancer féminin. En effet, outre les CHU de Batna et de Beni Messous dotés d’un mammographe digital chacun et le CPMC qui en a bénéficié de deux, les centres hospitaliers Ibn Rochd (Annaba), Mustapha Pacha (Alger) et Belabbès seront équipés dans les quelques mois à venir, annonce M. Benmachiche.
Par N. Benouaret
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