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El Watan | Algérie | 02/03/2010 | Lire l'article original
« D’autres contraintes peuvent être levées pour l’essor d’une véritable industrie pharmaceutique locale du médicament », a-t-il souligné, en faisant référence au non- remboursement des médicaments fabriqués localement, à leur enregistrement, au tarif de référence et l’interdiction de la publicité sur les médias audiovisuels. Pour le docteur Djebbar, les laboratoires locaux doivent être privilégiés par rapport aux importateurs et avoir le droit de confronter dans la transparence les experts qui ont décidé du remboursement.
Comme il souhaite la non application du tarif de référence aux produits fabriqués localement. « Le tarif de référence est un mécanisme qui peut avantager la production locale sur l’importation dans le cas où ce système n’est appliqué que pour l’importation », a-t-il précisé. Pour l’enregistrement des médicaments, le président du SAIP propose la mise en place d’un couloir vert pour les fabricants locaux des médicaments. « Tout enregistrement d’un nouveau produit fabriqué localement doit donner lieu à des mesures d’accompagnement permettant la substitution du produit importé par le médicament local. Il est nécessaire de ramener les délais d’enregistrement de quatre mois à un mois », a-t-il ajouté, en qualifiant la rencontre de la semaine dernière avec le ministère de la Santé de positive et « les décisions prises montrent qu’un climat de confiance règne aujourd’hui entre les producteurs nationaux et le ministère de la Santé », a-t-il précisé.
Pour lui, les fabricants locaux sont aujourd’hui en mesure d’assurer une production de médicaments de qualité et la mesure du gouvernement portant interdiction de l’importation de médicaments fabriqués localement a porté ses fruits. « Ce qui a permis de faire passer la production locale de 28 à 38% au titre de l’année 2009 et une prévision de son augmentation pour atteindre 50% durant l’année 2010 », a-t-il indiqué selon l’évaluation de l’impact de cette décision faite par le ministère de la Santé. A la question de savoir si le SAIP a été associé par la direction de la pharmacie aux discussions sur le nouveau statut du producteur qui est en cours d’élaboration et au toilettage de la nomenclature nationale, Dr Djebbar répond par la négative et regrette que son organisation soit écartée des décisions la concernant directement.
Par Djamila Kourta
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