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El Watan | Algérie | 15/02/2010 | Lire l'article original
Ce qui aggrave sérieusement l’approvisionnement en produits pharmaceutiques, hospitaliers notamment. La liste des produits en rupture s’allonge de jour en jour et les malades se trouvent malheureusement face à une situation insoutenable. Ces médicaments concernent particulièrement les maladies chroniques, comme c’est aussi le cas de certains produits d’urgence. Les réactifs nécessaires pour certaines analyses médicales sont pratiquement introuvables depuis plusieurs mois. Des examens importants et des soins sont retardés sans que cela pousse les pouvoirs publics à réagir pour trouver des solutions à ces ruptures permanentes.
Des cris de détresse sont pourtant lancés par des patients et des prescripteurs. « Nous n’avons aucun autre moyen de substitution puisque même les génériques sont aujourd’hui en rupture de stock. Le problème est sérieux », nous confie un médecin spécialiste. Des antituberculeux – une maladie qui bénéficie d’un programme national – sont quasiment introuvables dans plusieurs services de pneumologie ; pourtant, les prévisions ont été faites en juin 2009. Le traitement en question, une bithérapie, intervient après le traitement d’attaque, ce qui est très important pour la santé du tuberculeux. « Avec cette rupture, les malades rechutent et deviennent résistants », nous explique un pneumologue. Par ailleurs, une pénurie de vaccin HBV contre l’hépatite B et d’autres vaccins pour nouveau-nés dure depuis quelques mois.
Ces produits sont introuvables au niveau des centres de prévention maternelle et infantile (PMI), des établissements publics de santé de proximité (EPSP), des établissements publics hospitaliers (EPH) et dans certaines polycliniques de la capitale. La rareté de ces produits a ainsi privé des dizaines de nourrissons de leur dose de vaccin. Ces ruptures seraient liées, selon certaines sources, à la lettre de crédit imposée par la loi de finances complémentaire 2009. Les procédures engagées retardent considérablement les délais de livraison et de réception. Ce qui pénalise davantage les patients algériens, dont l’état de santé se détériore de jour en jour.
Par Djamila Kourta
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