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Hespress | Maroc | 22/04/2025 | Lire l'article original
La Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’Homme (LMCDH) a vivement alerté sur les « violations flagrantes » dont sont victimes les personnes atteintes de troubles mentaux et les personnes dépendantes au Maroc. Dans un communiqué, l’organisation pointe du doigt une aggravation notable de la situation de cette population vulnérable, conséquence directe d’un « abandon officiel systématique » et de l’absence d’une vision cohérente, à la fois sanitaire et fondée sur les droits humains.
La Ligue exprime ainsi sa « profonde inquiétude » face aux « conditions inhumaines » qui entourent la santé mentale dans le pays. Elle estime que le déficit criant en infrastructures et en ressources humaines compromet gravement le droit à la santé et à la dignité, pourtant consacrés par la Constitution marocaine et les engagements internationaux pris par le Royaume.
Des chiffres officiels révélateurs de la gravité de la situation viennent étayer ce constat. Selon la Ligue, le Maroc ne dispose actuellement que de 2.260 lits en psychiatrie, ce qui correspond à un ratio de seulement 6,64 lits pour 100.000 habitants. Un chiffre qualifié de « dramatique » par la Ligue, d’autant plus préoccupant que le pays ne compte que 655 psychiatres sur l’ensemble du territoire national, dont seulement 37 exercent dans le secteur public.
Le communiqué souligne également la faiblesse du budget alloué à la santé mentale, qui ne représente que 6 % du budget global du ministère de la Santé. Dans ce contexte, les structures d’accueil destinées aux malades mentaux font cruellement défaut, en particulier dans les grandes villes et dans les régions du Sud. Cette situation limite considérablement les possibilités de prise en charge, renforce la précarité des patients, et les expose à l’exclusion sociale, voire à l’errance.
Parmi les signes les plus marquants de cette négligence institutionnelle, la Ligue cite le cas de l’hôpital psychiatrique de Kénitra, dont l’ouverture tarde toujours, bien que les travaux de construction soient achevés depuis longtemps. Ce retard, selon l’organisation, aggrave les souffrances des familles, démunies face à l’absence de solutions de proximité. Certaines sont ainsi contraintes de parcourir de longues distances pour obtenir des soins, souvent sans succès.
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