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Le temps | Tunisie | 11/11/2024 | Lire l'article original
Alors que le pays souffre depuis plusieurs années d’un manque criard de professionnels de santé, entre 600 et 1300 médecins quittent chaque année. Exode, fuite des cerveaux ou véritable saignée, peu importe les qualificatifs, la problématique du départ des médecins tunisiens qualifiés vers d’autres cieux, notamment vers le continent européen, refait surface. Le phénomène dépasse de loin les raisons liées aux salaires et aux conditions financières, mais il semble que tout l’environnement de travail et le mode de vie en Tunisie n’attirent plus ces compétences.
Certes, il s’agit d’un phénomène mondial, mais son effet se fait davantage ressentir dans les pays en voie de développement. en 2021, L’Institut national de la statistique (INS) a compté 3.300 médecins ayant quitté le pays au cours des 5 dernières années, soit l’équivalent de 15 promotions d’étudiants en médecine de la Faculté de médecine de Sousse. Cet exode massif peut s’expliquer en partie par le succès que rencontrent les praticiens tunisiens au concours d’équivalence mis en place par la France. Avec une à deux sessions organisées chaque année, cette épreuve permet à un médecin ayant obtenu son diplôme hors de l’Union européenne de pouvoir pratiquer sa profession dans l’Hexagone.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 2 000 candidats reçus à l’issue de l’épreuve, issus de plus d’une vingtaine de pays, plus que 50% sont de nationalité tunisienne. La liste des candidats reçus aux EVC sera publiée au Journal officiel de l’État français. Les candidats retenus effectueront un stage de 2 ans en milieu hospitalier (sans reprise d’études). Le médecin stagiaire tunisien percevra le même salaire que le stagiaire français, soit entre 2500 et 3500 euros par mois. Le salaire sera doublé après la fin du stage pour atteindre celui du médecin français, suivi d’une inscription au Conseil national de l’Ordre des médecins français (CNOM).
Les professionnels de la santé publique évoquent une « hémorragie » en parlant de ce phénomène d’exode des médecins tunisiens. Il y a énormément de départs. Une enquête descriptive menée auprès d’un échantillon représentatif de 393 médecins ayant quitté la Tunisie pour pratiquer la médecine ailleurs révèle les raisons de départ.
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